LA MONNAIE DIMENSIONS ECONOMIQUES

LA MONNAIE

Je continue mes cours « spécial confinement » par la question de la monnaie. Dans ces conditions bien particulières j’ai choisi de respecter les points suivants :

+ Il s’agit d’un cours que j’ai entièrement écrit. Habituellement, les enseignants de SES travaillent sur des dossiers composés de textes qui permettent de confronter les élèves à des documents statistiques, des articles de presse ou à des textes d’auteur. Mais cette confrontation avec des documents, souvent difficiles, est efficace dans la mesure où le professeur peut aider l’élève à surmonter ses difficultés dans le cadre d’un cours fait en classe. Cela me semble plus difficile en travail à distance. D’où le choix d’écrire moi-même, dans un langage plus simple.

En espérant bien sûr, que la simplicité n’aboutisse pas au simplisme ou à  l’erreur.

+ Bien entendu, je respecte les attendus du programme mais celui-ci s’inscrit dans une version « mainstream » de l’analyse économique. Or, la question de la monnaie est sans doute une de celles où l’approche mainstream est le plus « à coté de la plaque ». Une illustration simple est la référence dans les fiches eduscol à la « fable du troc », une histoire de la naissance de la monnaie réfutée par toutes les recherches historiques et anthropologiques depuis un siècle et qui survit dans de nombreux manuels d’économie (les fiches eduscol ne sont pas le programme mais elles sont éditées par le ministère de l’Education Nationale pour aides les enseignants à élaborer leurs cours).

+ Il y aura donc inévitablement des aspects « mainstream » (néo-classique) dans mon cours mais celui-ci a également une forte coloration « hétérodoxe »

+ La densité du programme ne permet pas, hélas, d’aborder la question de la monnaie sous d’autres angles que l’angle « économiste orthodoxe », privant les élèves des éclairages sociologiques ou anthropologiques. Ils ne sont donc pas inscrits dans ce cours mais je consacre également une fiche (à venir) à ces éclairages destinée aux élèves les plus intéressés qui pourront la lire de manière autonome.

+ D’un point de vue pédagogique, j’adhère généralement à une approche inductive c’est à dire qui part du vécu et des représentations des élèves pour aller vers une abstraction plus poussée par la suite (il y a de nombreux débats là-dessus, souvent à teneur plus religieuse que pédagogique. Je ne prétends pas détenir la vérité, c’est seulement la méthode qui me semble la plus efficace dans ma pratique)

+ Considérant que rendre un cours accessible suppose que l’on fasse des choix dans ce qu’on présente, chacun trouvera des manques qui choqueront peut être (je simplifie la question de l’intervention sur le marché monétaire et je ne parle pas des réserves obligatoires, par exemple). A l’inverse j’insiste beaucoup sur la question de la confiance qui est essentielle si on veut vraiment comprendre les problèmes monétaires alors que cette question n’est pas mentionnée dans les attendus du programme.

Cours sur la monnaie 2 (2.21 Mo)